International : Donald Trump casse les codes
Après avoir marqué ses ruptures sur les questions intérieures, Donald Trump passe à l'offensive sur les questions internationales et il ne ... déçoit pas.
Dans un entretien diffusé ce jour sur CNN, Donald Trump regrette les anciens dictateurs irakien Saddam Hussein et libyen Mouammar Kadhafi.
«Sans nul doute!», a répondu le milliardaire américain à la question posée par un journaliste de CNN sur le point de savoir si la situation serait meilleure avec eux au pouvoir.
Saddam Hussein et Mouammar Kadhafi ont été renversés en 2003 et 2011 respectivement, lors d'interventions militaires menées ou soutenues par les États-Unis.
«Regardez la Libye. Regardez l'Irak. Avant il n'y avait pas de terroristes en Irak. Il [Saddam Hussein] les tuait immédiatement. [L'Irak] est maintenant devenu l'université d'excellence du terrorisme», a justifié Donald Trump.
«Franchement, désormais il n'y a plus d'Irak ni de Libye. Ils ont volé en éclats. Il n'y a plus aucun contrôle. Personne ne sait ce qui se passe», a-t-il poursuivi.
Donald Trump estime l'Amérique est confrontée à un retour à «l'époque médiévale», avec des violences au Moyen-Orient d'une brutalité inédite «depuis des milliers d'années».
«Les gens sont décapités, les gens sont noyés dans des cages», a-t-il insisté. «C'est pourquoi je veux renforcer notre armée. Nous en avons besoin aujourd'hui bien plus que par le passé». Selon lui, «la doctrine Trump est simple: c'est la force».
«La Libye est une catastrophe. L'Irak est une catastrophe. La Syrie est une catastrophe. Tout le Moyen-Orient. Cela a complètement explosé sous Hillary Clinton et sous Obama», a-t-il énuméré, dans une critique directe de la politique étrangère de l'administration Obama et de la candidate démocrate, qui fut secrétaire d'État de 2009 à 2013.
«Je ne la considère pas comme une ennemie. C'est une adversaire. Elle peut facilement être battue si on se réfère à son bilan», a aussi lancé Donald Trump au sujet de sa rivale démocrate.
Toujours concernant l'Irak, le magnat de l'immobilier a estimé que les États-Unis n'auraient jamais dû se retirer sans «prendre le pétrole».
«Désormais on sait qui a le pétrole et c'est la Chine qui l'achète. Ils n'ont pas dix centimes devant eux et ils sont les plus gros clients» a affirmé Donald Trump.
«Le pétrole part vers le groupe État islamique (EI), le pétrole part vers l'Iran, et l'Iran finira par en récupérer la plus grosse part. Et l'EI en aura plein aussi. Ils ont beaucoup d'argent, car ils ont beaucoup de pétrole et car nous sommes stupides», a-t-il martelé.
Dans un tweet dimanche, Donald Trump a par ailleurs planté une banderille dans les capacités à relancer le marché du travail de son principal concurrent républicain, le neurochirurgien retraité Ben Carson.
«Dans toute sa vie Ben Carson n'a jamais créé un seul emploi (enfin, peut-être à part celui d'une infirmière). J'ai créé des milliers d'emplois», a écrit Donald Trump.
Il poursuit manifestement sur la technique des ruptures brutales avec le politiquement correct.