Barack Obama et la dernière année de mandat

  • Barack Obama
  • Mardi 4 Novembre 2008

Il y a 7 ans, le premier mardi de novembre 2008, c'était le jour du vote et le choix entre Barack Obama et John McCain. Sur la cote Est, ce 4 novembre 2008 le soleil est présent. La température est fraîche. Mais la chaleur est dans les coeurs. Depuis plusieurs jours déjà l'élection de Barack Obama est faite. Et la nouvelle majorité est persuadée que de belles heures vont être vécues. C'est pas seulement l'élection du premier Président métis. C'est surtout le sentiment du retour d'une conception plus honorable de la présidence.


Les étapes de la campagne Obama 2008

Sur le fond, en 2008, Barack Obama a mené une réelle campagne de ruptures sur des valeurs fortes.


Les vraies ruptures de la campagne Obama 2008

7 ans plus tard, certes des déceptions sont intervenues. Mais globalement, la présidence Obama restera un temps de lumières. Kennedy, Reagan, Obama sur des registres divers ont marqué l'histoire bien au-delà de la période de leurs présidences.



Pour autant la dernière année de mandat s'annonce délicate. La présidentielle 2016 marginalise mécaniquement le Président sortant dès qu'il n'est plus personnellement en course. La situation internationale est très délicate comme le montre la récente décision pour la Syrie.

L'annonce d'une "mission militaire au sol" est toujours chargée de lourdes significations aux Etats-Unis. 19 ans 5 mois et 29 jours : voilà la durée de la ... mission militaire américaine de fin 1955 au Vietnam. Pour avoir d'autres repères, par an, en moyenne, la mobilisation était de 400 000 hommes. En moyenne, 17 % d'entre eux revenaient dans des cercueils ! Sans compter sur les blessés.

Personne ne peut oublier l'ampleur de ce traumatisme.

C'est pourquoi aux Etats-Unis, la notion de "mission militaire" est d'une connotation particulière parce que l'opinion pense immédiatement à l'après.

C'est pourquoi en 2008, la position de Barack Obama était aussi manichéenne en matière de décision sur des ... missions militaires : oui ou non et Obama s'engageait à dire non.

C'est pourquoi aussi la décision de Barack Obama pour la Syrie est très lourde de significations et montre une facette sous-estimée en 2008 : le pragmatisme de Barack Obama.

C'est ce pragmatisme atténué par le style personnel flamboyant qui resteront avec recul. Le style emballe la communication mais sur le fond les décisions sont très pesées, sérieuses, solides.

L'après Obama ne sera pas facile à écrire.

  • Publié le 3 novembre 2015

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