COP21 : que reste-t-il à Barack Obama en dehors des mots ?
Les vrais enjeux de la COP21 sont au nombre de 4 :
- y aura-t-il des engagements au sens contraignant du terme ?
- si oui, quels dossiers seront concernés ?
- quels moyens financiers reconnus pour atteindre les objectifs ?
- les objectifs permettent-ils une inversion de nature à permettre de réduire le réchauffement climatique à 2° à terme ?
A priori aucun de ces enjeux ne sera rempli :
1) John Kerry a déjà officiellement écarté la notion juridique d'engagements.
2) Par conséquent, le second enjeu est réglé par l'affirmation de principe effectué sur le volet global des "engagements" éventuels.
3) Sur les moyens financiers, c'est une seconde déclaration opérée hier qui "règle" aussi la question. Hier, les Républicains ont rappelé que le pouvoir au Congrès c'est eux. Donc tous les "engagements" ayant des conséquences financières dans le cadre de la COP21 doivent être validés par eux sinon il s'agit de mots sans lendemain. Or plusieurs projets de déclarations de Barack Obama dans le cadre de la COP21 ont des conséquences financières et même lourdes. Une réalité qui montre au passage que d'une part la COP21 sera une fois de plus une immense messe médiatique mais guère au-delà et que la dernière année de son mandat, faute de majorité au Congrès, le Président américain est un réel ... pré-retraité sauf comme défenseur éventuel du territoire donc pour des actes consensuels.
4) Même avant la tenue de la COP21, il paraissait établi que l'objectif des 2° ne soit pas susceptible d'être atteint.
Par conséquent, la COP21 évolue dans un contexte particulièrement réducteur sans oublier que l'actuel climat politique global avec l'insécurité internationale place les questions climatiques en second rang.
Pour Barack Obama cette évolution est particulièrement préjudiciable.