Emploi : les salariés du secteur privé sont inquiets
Selon un sondage Harris interactive, l’indice global sur la perception du marché de travail auprès des salariés du privé s’établit en novembre à 44 sur 100, soit une valeur un peu supérieure à celle de septembre (42), traduisant un regard assez morose. Certes, les participants à l’enquête sont un peu moins pessimistes pour eux-mêmes que pour leur secteur ou l’ensemble du marché du travail, mais la tendance générale demeure en dépit de la légère progression assez sombre, particulièrement aux yeux des salariés de 50 ans et plus (37, contre 34 en septembre) et logiquement des chômeurs (33, soit un point de plus qu’en septembre).
À l’inverse, les salariés les plus jeunes portent un regard un peu plus positif (48, soit +1), tout comme les cadres (48, soit +2), mais affichent également un score inférieur à la « note moyenne » de 50/100.
Que retenir de cette enquête ?
Une préoccupation très importante à l’égard du niveau de chômage en France. Parmi les composantes de l’indice, la plus négative concerne la préoccupation à l’égard du niveau de chômage dans le pays : 89% des salariés du privé déclarent être inquiets à ce sujet, et même 40% « très préoccupés ».
Des salariés du privé partagés sur les perspectives d’embauche des entreprises en général malgré un optimisme en progression. Les pronostics concernant l’embauche des entreprises dans les six prochains mois sont plus optimistes qu’en septembre mais demeurent relativement partagés.
Des salariés du privé qui anticipent toujours assez peu d’embauches dans leur secteur ou leur entreprise. Lorsque les répondants sont interrogés sur leur propre secteur d’activité ou leur propre entreprise, 19% indiquent que la tendance est plutôt aux recrutements, soit une très légère hausse par rapport à septembre (17%), tandis que 39% considèrent que la tendance est plutôt aux licenciements ou au non-remplacement des départs. Selon 42% des actifs, la tendance est plutôt à la stabilité des effectifs.
Un tiers des salariés du privé estiment qu’ils sont confrontés à un risque fort d’être au chômage dans six mois. 33% des répondants estiment qu’il y a un risque « très fort » (13%) ou « plutôt fort » (20%) d’être au chômage dans six mois (ils étaient 34% en septembre).
Et, comme en septembre, près des trois quarts d’entre eux pensent que dans cette situation, ils peineraient à revenir sur le marché du travail. 69% (-2 points / septembre) des répondants estiment qu’au chômage, ils éprouveraient des difficultés à retrouver un emploi : 47% assez difficilement et 22% très difficilement.
Une mobilité souhaitée, mais souvent contrariée. 39% des salariés du privé aimeraient connaître un changement dans leur vie professionnelle (changer d’entreprise, de secteur ou de pays) et oseraient le faire aujourd’hui.