#Grenoble (1/5) : quels marqueurs pour la "ville verte" ?
Au moment où la "ville verte" s'engage dans l'année du mi-mandat, un point politique est utile.
C'est la bataille de 4 marques.
La “marque star” : l’écologie. Elle a toujours été en forme à Grenoble. Mais depuis mars 2014, elle est sur la première place officiellement. Une première place qu’elle peine à transformer. C’est tout l’enjeu de la troisième année de mandat qui s’ouvre.
Puis il y a la “marque vache à lait” : le socialisme. Depuis 1967, être socialiste à Grenoble, c’était l’assurance d’être au pouvoir. Sauf à vivre quelques années de léger éloignement. Maintenant, la “vache à lait” est épuisée. Elle ne produit plus rien. Le pouvoir est presque partout perdu : Grenoble + Département + Région. Il ne reste que l’apparence du pouvoir à la Métro. Mais surtout l’apparence …
Ensuite, c’est la “marque en déclin” : la droite classique. Elle ne se remet toujours pas de sa défaite de 1995. Elle descend toujours. Même avec le Centre passé du PS aux Républicains en 12 mois lors des régionales 2015, la droite classique ne rebondit pas. Et le plus surprenant, c’est qu’elle ne s’interroge pas comme si son rôle était devenu celui d’opposant à vie … Toujours les mêmes représentants. Les mêmes méthodes.
Enfin, les “marques en devenir éventuel”. A cette étape, elles sont au nombre de 2. Le FN qui a franchi le seuil des 15 % au 1er tour des Régionales 2015. Impensable il y a 10 ans encore. A ce rythme de progression, le FN et les Républicains seront peut-être au coude à coude en 2020 ? Ce qui est déjà sûr, c’est que la triangulaire ainsi assurée va changer la donne de la législative 2017 sur Grenoble-Meylan. Seconde hypothèse : la société civile. Il est souvent prêté à Grenoble d’avoir une “tendance en avance”. Mais jusqu’à ce jour, la société civile sans l’appoint d’une formation politique classique n’a jamais performé. Comment cette donne peut-elle changer ? Le discrédit accéléré des partis politiques ouvrira-t-il un nouvel espace ? Grenoble peut-elle être l’équivalent de Barcelone dans la naissance d’un “Ciudadanos” français … ? Le score de la liste de Denis Bonzy en 2014 était prometteur comme point de départ. Mais depuis cette date, aucune autre candidature n’a égalé ce score et donc augmenté cette base par définition ni aux Européennes 2014 ni lors des départementales ou régionales 2015 … L’espace semble donc réduit.
Voilà les 4 tendances installées ou annoncées pour ce début de la troisième année de mandat. Une troisième année qui va marquer comme toujours la “bascule” après laquelle tout change puisqu’il reste moins de temps à faire que de temps déjà effectué.