Les Régionales 2015 auraient donné une Assemblée Nationale sans majorité
L'étude Harris Interactive sur la projection des scores des régionales 2015 sur des législatives est particulièrement instructive.
1) la dispersion entraîne l'auto-élimination de la gauche des seconds tours. Il est notamment indiqué :
"... Première surprise : au regard de ces résultats, le Parti socialiste n’aurait pas pu se qualifier au second tour dans 256 circonscriptions, c’est-à-dire près de la moitié d’entre elles. Il faut en effet 12,5 % des inscrits au premier tour pour accéder au second. Or, avec une abstention de 50,09 % le 6 décembre, il fallait dépasser la barre des 25 % des exprimés. Sur cette base, la droite n’aurait pas été qualifiée dans 136 circonscriptions. De son côté le Front national aurait pu se maintenir dans 352 alors que le parti lepéniste n’avait pu être présent au second tour en 2012 que dans 61 cas.
Ce décalage s’explique par l’offre de premier tour, éclatée à gauche (PS d’un côté, Front de gauche et/ou écologistes de l’autre), unie à droite (listes d’union Républicains-UDI-MoDem).
Si la gauche avait réalisé l’union dès le premier tour, ses candidats auraient cette fois été présents au second (ou élus au premier) dans 488 des 556 circonscriptions étudiées. Ce constat pèsera lourd en 2017 sur les stratégies d’alliance au sein de l’actuelle majorité.
En suffrages exprimés, le seuil d’accès au second tour serait évidemment plus bas avec une participation plus élevée. Mais les dernières législatives montrent que l’abstention ne cesse de croître à ces scrutins : 35,58 % en 2002, 39,58 % en 2007, 42,78 % en 2012 ...".
2) les zones fortes du FN le conduisent à 40 à 50 députés,
3) Une majorité parlementaire semble délicate.