Et si Donald Trump n'était pas un "conservateur orthodoxe" ?
Au moment où Donald Trump est donné en tête à 10 jours du vote dans l'Iowa, trois questions de fond commencent à voir le jour. Aujourd'hui, à 10 jours du vote dans l'Iowa, CNN donne Trump en tête avec 11 points d'avance devant Cruz (37 / 26).
Trois questions de fond se posent avec sérieux :
1) Et si Donald Trump gagnait son investiture. Quelles conséquences pour les autres élections (Sénat, Chambre des Représentants ...) ?
2) Donald Trump est -il un "conservateur orthodoxe" ? Issues.org a effectué une étude intéressante. Etape 01 : dresser l'état des marqueurs : qu'est ce qui définit aujourd'hui un "conservateur orthodoxe" ? Etape 02 : placer sur cette "carte mère" des marqueurs les positions des candidats. Sur cette base très rationnelle, Cruz est le conservateur le plus orthodoxe. Puis c'est Rubio. Quant à Trump, c'est un conservateur du type Reagan : force à l'international et liberté d'entreprendre en interne. Mais sur de nombreux points, Trump s'éloigne des marqueurs de l'orthodoxie conservatrice. C'est sur les volets de "faiblesse" de Trump que le soutien de Sarah Palin va compléter efficacement. Une analyse très rigoureuse du marché pour y répondre de façon performante.
3) La démarche de Trump est d'une redoutable efficacité. En radicalisant ses thèmes et en sortant le joker de Sarah Palin, il s'adresse à un électorat militant qui vote. Or la participation est la clef des primaires.
Plus le temps va passer, plus il apparaitra probablement que Trump a effectué une véritable analyse de marché, se plaçant dans la dynamique du Tea Party puis ensuite jouant sur le rejet d'Hillary Clinton a fortiori si elle doit "socialiser" son programme pour freiner la progression de Sanders.
La campagne de Trump 2016 n'est pas détachable du mouvement Tea Party de 2010.
Pour bien avoir à l'esprit l'ancrage de la campagne du Tea Party en 2010 :