Donald Trump sous une pluie d'images
Donald Trump c'est d'abord une pluie d'images et de tweets : pendant longtemps, pour un candidat à une élection « sérieuse » l’un des premiers enjeux était de choisir une « plume » c'est-à-dire celui ou celle qui rédigerait les multiples documents diffusés aux électeurs.
Aujourd’hui, s’il fallait choisir entre un photographe et un rédacteur, il vaudrait probablement mieux opter pour le premier que pour le second. La photo est devenue un vecteur majeur de communication. La raison est simple. Derrière tout message, l’enjeu est d’inspirer confiance. Confiance envers les qualités présentées, les arguments exposés…
Or, la photo brise deux barrières. Parce qu’elle est attitude, elle brise la barrière des paroles qui s’envolent ou des écrits qui s’oublient. Le discours politique est tellement dévalorisé qu’il doit céder la place à l’attitude. La photo c’est l’attitude constatable par l’œil et non pas le discours interprétable par la réflexion. La photo brise la barrière des mots. Face à une photographie, chacun va ressentir une émotion identique avec ses propres mots tandis que derrière une formule chacun donne un contenu qui peut être très différent. Les campagnes électorales sont désormais visuelles et réactives. Visuelles parce que telle est l’heure des citoyens lassés des phrases écrites ou parlées. Réactives parce que là aussi les citoyens ont intégré un nouveau rythme de communication.
Donald Trump réussit remarquablement. S'il rencontre le succès, la communication par l'image va encore progresser.