Donald Trump ou l'Amérique qui tourne le dos à 2008

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Pour comprendre le parcours de Barack Obama, tout a pris naissance en juillet 2004, lors de la Convention démocrate chargée de donner l’investiture à John Kerry, avec le discours de Barack Obama qui est le temps fort qui marque tous les congressistes.

Il fait alors l’apologie d’une Amérique généreuse, unie, rassemblée. Quelques semaines plus tard, Barack Obama est élu au Sénat succédant à un Sénateur Républicain.

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Le 05 janvier 2005, il prête serment et devient le seul Sénateur afro-américain à siéger au Sénat.

Puis en 2008, Obama est au centre d’un vrai «conte de fées».

Sa popularité est le fruit de trois facteurs.

Tout d’abord, la tonalité originale du contenu même de ses discours. Il tire chacune de ses recommandations de sa propre vie. Il ancre ses références dans l’expérience de son existence. C’est vrai que sa vie a été atypique. Son père a grandi au Kenya et vivait comme berger d’un troupeau de chèvres. Il a gagné une bourse pour étudier à Hawaï. Là, il a rencontré une jeune femme originaire du Kansas et l’a épousée.

Barack Obama naît de cette union le 04 août 1961. Sa mère est d’ascendance cherokee et le prénom Barack signifie «béni» en Swahili. Cette union prend fin lorsque son père retourne au Kenya pour y travailler comme économiste. Sa mère se remarie et la famille emménage à Djakarta. En 1971, Barack Obama revient à Hawaï vivre chez ses grands-parents pour s’assurer une meilleure scolarité que celle susceptible de lui être donnée en Indonésie. Il étudie le droit l’Université de Columbia à New York. Il s’installe à Chicago puis repart étudier le droit à Harvard. A son retour il devient Professeur en droit constitutionnel à Chicago et entre dans un cabinet juridique. C'est un parcours totalement atypique pour un politique américain.

Ensuite, Barack Obama défend tout ce qui peut rassembler l’Amérique. Son discours sur la guerre d’Irak en est alors symbolique. A Boston en 2004, il pointe d’abord toutes les obligations qui doivent entourer ceux qui envoient des troupes en Irak. Il déclare : « quand nous envoyons nos jeunes femmes et hommes, nous avons une obligation solennelle de ne pas cacher les mauvaises nouvelles, de ne pas voiler la vérité au sujet du pourquoi ils y vont mais surtout à leur retour nous devons les assurer de notre solidarité matérielle ». Et d’ajouter « qu’il faut immédiatement envoyer assez de troupes pour gagner la guerre, faire la paix, gagner le respect du monde et revenir en Amérique ».

Enfin, Barack Obama incarne l’honnêteté dans la présentation de son propre cursus personnel. Il dévoile ses erreurs, des travers et il est loin de dresser un tableau idyllique de son passé ; loin s’en faut.

Cette Amérique c'est l'opposé de celle qui s'en remet actuellement à Donald Trump. Une opposition telle qu'il parait impossible que Barack Obama ne monte pas le ton pour apparaître comme le rempart contre "l'autre Amérique" celle actionnée par les anathèmes de Trump. A bientôt pour l'entrée en campagne de Barack Obama car Hillary Clinton n'arrive pas à trouver les mots ni le ton.

  • Publié le 19 mars 2016

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