Barack Obama en président très ... européen

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C'est un déplacement à la fois étonnant et logique que Barack Obama effectue actuellement en Europe.

Il est étonnant car c'est l'une des premières fois à ce point qu'un Président américain se prononce ouvertement et expressément pour donner à ce point des "bonnes notes" dans des sujets intérieurs de pays européens. Même GW Bush du temps de la solidarité forte avec Tony Blair n'avait pas franchi de telles expressions alors même qu'il était "redevable" vis à vis de certains leaders européens face à la guerre en Irak.

Les déclarations de Barack Obama sur le Brexit ou celles sur la politique migratoire d'Angela Merkel sont donc d'une extrême rareté.



Mais c'est d'une certaine façon une expression naturelle pour trois raisons. D'une part, c'est en Europe que Barack Obama garde une popularité très forte. Comme si d'autre part, les européens avaient conscience que l'ère Obama restera une "période privilégiée" parce qu'Obama "parlait" aux Européens davantage que tous ses successeurs potentiels qui paraissent eux si éloignés des références européennes.

Et enfin parce que Barack Obama termine son mandat présidentiel. Et à ce titre, Barack Obama semble pouvoir délivrer des messages qui dépassent les courts intérêts électoraux. Comme si son retrait à venir de la politique active lui ouvrait une sagesse particulière.

En 2008, l'Europe a été l'ultime tremplin de Barack Obama. Son discours à Berlin lui a donné une aura considérable avant le dernier sprint de la présidentielle 2008.

Sur le fond, Obama a été le plus européen des présidents américains depuis très longtemps. Probablement depuis John Kennedy. Des présidents dont le charisme plait aux européens. Mais aussi une culture et une expression qui parlent aux européens avec un sens des nuances, une référence à des valeurs qui correspondent au fonds culturel européen.

En revanche, ce positionnement éloigne probablement Barack Obama de l'efficacité électorale aux Etats-Unis. Les louanges de Barack Obama sur la politique migratoire d'Angela Merkel vont susciter des commentaires sévères parce que cette politique est à l'opposé de celle voulue par une très large majorité des ... américains.

Mais Barack Obama acte aussi probablement que son entrée dans la présidentielle américaine 2016 sera très difficile. Hillary Clinton ne se positionne par en "héritière" des années Obama. C'est donc une logique très cohérente de la part de Barack Obama même si elle va l'exposer à des critiques fortes sur le plan intérieur.

  • Publié le 25 avril 2016

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