Le PS entre en zone de rupture avec l'opinion
Si le PS mettait délibérément le cap sur le plus mauvais score pour les législatives, il ne s'y prendrait pas autrement. Il critique sévèrement les ralliés à Sarkozy, fait monter au créneau des éléphants à l'impopularité désormais monumentale, ouvre ses divisions sur la place publique ... Les prochains sondages en paraître en début de semaine prochaine sont catastrophiques pour lui. Le PS a-t-il volontairement choisi d'être un parti de Maires laissant passer le coup de la législative 2007 ? La question mérite d'être posée très sérieusement.
Pendant longtemps, la gauche se moquait du ticket "VGE-Chirac", considérait que ces deux personnages écrasaient la droite dans les rancoeurs passées et la vouait à une succession de défaites. Toute la décennie 80 a été traversée par cette antienne.
Comment ne pas comprendre que l'opinion est lasse des éléphants du PS (Jospin, Fabius ...) à une époque où elle zappe encore plus vite qu'avant ?
Comment ne pas comprendre également que nous sommes entrés dans une démocratie permanente d'opinion et que critiquer Kouchner, Hirsch c'est prendre à rebours l'opinion alors même que rien ne peut le justifier sur le fond si ce n'est, comme pour le dossier de l'ordre public, se montrer psycho-rigide contre tout intérêt électoral ?
Ce PS là accélère l'hémorragie post législative. La liste des noms de candidats au "travail Gouvernemental" s'allonge : Bockel ...et circule même une idée de mission pour Michel Rocard.
L'actuelle tactique porte en elle une logique pathétique de quasi-suicide politique.