Barack Obama et l'échec de la pacification de la société américaine

  • Barack Obama

La société américaine est une société violente. Avec une caricature des paradoxes, elle exprime sa violence raciale avec à sa tête le premier Président métis de son histoire et avec un Président qui a fait de la pacification un marqueur de sa politique.

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Barack Obama a remarquablement réussi sur le plan international. Il a terriblement échoué sur le plan intérieur. Certes l'échec peut être relatif. Qu'en serait-il avec un autre Président ? Mais l'échec est là. Dallas est une étape de plus sur le "chemin de croix" de cette nation en la matière.

Pourquoi l'échec ? Pour de multiples raisons. Mais pour une raison davantage que toutes les autres : parce que l'Amérique des capitales a oublié la réalité de "l'Amérique profonde".

L'Amérique est souvent appréhendée par le climat des grandes capitales de ses cotes Est et Ouest. Mais la partie centrale des Etats-Unis est très différente de l'Amérique des rivages. Elle est presque à l'opposé.

Sous cet angle, Barack Obama a d'abord été le "Président de l'Amérique des rivages", celle qui sert d'exemple à l'Europe et qui aime les valeurs de l'Europe, ces démocraties de tolérance et de bonnes cohabitations.



Barack Obama n'a pas consacré le temps nécessaire pour pacifier "l'Amérique intérieure" et il en paye le prix cher.

C'est une situation d'autant plus préoccupante qu'il était probablement le mieux placé pour réussir sur ce chemin par tempérament comme par raisonnement.

Une réalité qui montre aussi, sous un angle important, l'immense risque de la campagne de Donald Trump : renforcer les peurs donc aiguiser les haines. Avec une telle dialectique, les Etats-Unis peuvent réellement vivre des jours très sombres sur un tel terreau. Sous cet angle, la campagne 2016 peut changer de dimension.

  • Publié le 8 juillet 2016

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