Barack Obama et la cote différenciée
Les derniers sondages montrent toute la spécificité des cotes d'approbation de Barack Obama. Sa personnalité plait mais sa politique dans la durée inquiète. Avec le même chiffre (54 %), les Américains approuvent Barack Obama mais considèrent que demain sera plus délicat avec sa politique.
Les Américains ont conscience que le style Obama restera dans l'Histoire. Mais sur le plan de la politique, les suites seront plus controversées.
C'est la situation qui existe depuis le début de la présidence Obama à quelques exceptions près.
Quand on regarde le détail des chiffres (nombre de participants aux primaires, priorités attendues sur les mesures à prendre, sentiment sur les risques à venir ...) l'opinion est "d'une culture républicaine".
Depuis le début de sa présidence, Barack Obama a "joué" en permanence avec les tendances de son pays. En 2008, la conjoncture économique (crise ouverte de septembre 2008) plie la présidentielle. Mais une alerte avait été donnée par la sensibilité démontrée à l'expression du discours de Sarah Palin qui avait réveillé le fonds culturel républicain.
Barack Obama : alerte ou divorce ?
En 2012, et c'était le socle de la confiance de l'équipe de Mitt Romney, Barack Obama apparaissait à contre-courant des valeurs attendues. Mais son charisme personnel allait faire la différence lors d'une campagne particulièrement réussie.
A la différence de Barack Obama, Hillary Clinton ne bénéficie pas de ce coefficient personnel. C'est tout son défi. D'où la stratégie de "profil bas" pour bâtir un succès non plus sur le coefficient personnel du candidat démocrate mais sur le rejet du coefficient personnel du candidat Républicain.
Sur le fond, cela ouvre aussi un espace particulier à la cohabitation avec une majorité parlementaire Républicaine. Ce qui est source de complexité dans le processus de décisions. Une complexité qui sera encore plus grande en cas de succès d'Hillary Clinton puisque son profil personnel est considérablement plus clivant.