Les 6 mois de "beau temps" pour Nicolas Sarkozy, François Fillon et ses ministres partis à l'assaut des dossiers ...
et les 6 mois pour reconstruire le paysage politique de l'opposition. En jouant "la rupture" Nicolas Sarkozy échappe à l'héritage du bilan Chirac et la nomination d'un gouvernement réduit "d'ouverture" avec de nouvelles têtes tranche avec l'ère Villepin. La nouvelle équipe commence ainsi "plus blanc que blanc" en laissant l'opposition sur la touche, cantonnée aux sifflets. Le Parti Socialiste et le Mouvement Démocrate seront-ils tirer avantage de cette période d'aura du gouvernement pour dépasser les aboiements et se (re)construire ?
Nicolas Sarkozy, comme les ministres du gouvernement Fillon, multiplie les déplacements, les annonces et les engagements. Un rythme au pas de charge pour donner l'élan aux réformes, occuper l'espace médiatique en asphyxiant l'opposition mais surtout profiter du "beau temps" pour avancer avant que les "grondements" ne ralentissent les tâches.
Dans "cette période d'essai", le gouvernement sait que, sauf erreur majeure, toute annonce sera reçue avec enchantement et que toute élection, avec l'action gouvernementale en filigrane, sera une victoire.
Lancer les chantiers de réforme sans rompre avec les partenaires sociaux, s'associer pleinement aux scrutins législatifs, ramener les élections locales à l'automne, ... sont autant d'initiatives d'une équipe consciente que là où des mètres vont pouvoir être parcourus dans les 6 prochains mois, seuls quelques millimètres vont être gagnés au-delà.
Pendant cette période "hors du combat politique", l'opposition doit limiter la casse aux scrutins électoraux mais, bien davantage, adopter rapidement sa nouvelle ligne politique pour être prête lors du retournement de tendance.
Une carte qui semble être mise de côté jusqu'à l'été pour le Parti Socialiste mais que François Bayrou pourrait jouer dès demain lors de son meeting au Zenith.