J - 41 : les milliardaires entrent en piste pour le sprint final !
Une campagne présidentielle américaine, c'est une réelle course de fond et de ... fonds à tous égards. C'est une course de fond parce qu'il faut tenir, étape par étape sur près de 20 mois, ce qui est une séquence temps considérable.
Par ce volet de durée, la présidentielle demande des fonds. De l'argent. Beaucoup d'argent. Dès que l'argent manque, la campagne est compromise. Dans le dernier sprint de la présidentielle, cet argent doit couler à flots. Parce qu'à 20 jours du vote, il faut aller chercher les indécis (de 20 à 30 % du corps électoral). C'est le vote qui coûte le plus cher. Il passe par un bouquet d'actions dont les vidéos commerciales qui, adossées à des émissions très segmentées, permettent de toucher des cibles précises et ce dans ... 50 Etats. La dernière semaine coûte à elle seule davantage qu'une moyenne mensuelle de la campagne et de très loin.
A cette étape, il faut montrer ses muscles. Et les "muscles", c'est d'exposer son club de milliardaires.
Pour Hillary Clinton, les plus exposés sont ceux de la Silicon Valley avec en complément le retour des financiers classiques à l'exemple de Tom Steyer. Il y a des surprises comme Mark Cuban (Dallas). Il y a beaucoup de nouvelles technologies avec des dirigeants de Facebook, Apple ...
Du côté des Républicains, Thomas Barrack se démène beaucoup. Il peut compter sur des soutiens traditionnels comme Sheldon Adelson. Mais il y a des surprises avec des indécis inhabituels. Larry Ellison (qui a soutenu Marco Rubio) tarde à faire connaître son soutien pour Donald Trump. Peter Thiel (Paypal) est en position également très nuancée.
Donald Trump ne peut pas encore compter sur tout le périmètre habituel des financiers du Parti Républicain. c'est un handicap certain. Parce que, face à chaque nom de tels "clubs", l'enjeu sur une campagne peut s'élever à une dizaine de millions de dollars. Dernièrement, par exemple, le couple Moskovitz a indiqué très officiellement avoir contribué à plus de 20 millions de dollars à la campagne d'Hillary Clinton ... C'est dire que chaque nom dans de tels clubs pèse très très lourd.