Mike Pence et les ultra-conservateurs
Mike Pence apparaît de plus en plus comme celui qui va "administrer" l'équipe politique autour de Donald Trump. Et les premiers noms de cette équipe commencent à circuler : Rudolph Giuliani, ancien maire de New York, et Michael Flynn, lieutenant-général qui a fortement soutenu la campagne de Trump, seront vice-présidents de cette équipe.
À la liste du futur comité exécutif devraient s’ajouter Reince Priebus, le président du parti ; l’ancien président de la Chambre des représentants Newt Gingrich ; le neurochirurgien à la retraite Ben Carson ; Steve Bannon, le chef de campagne de Trump ; ainsi que sa directrice de campagne Kellyanne Conway ; et le sénateur de l’Alabama, Jeff Sessions.
Tous ces noms sont ce que le Parti Républicain compte d'ultras. Le retour de Gingrich, la présence de Ben Carson ... sont des messages d'ultra-conservatisme absolu. Ils défendent des thèses tellement radicales qu'elles sont d'ordinaire minoritaires au sein même du Parti Républicain.
Le véritable rendez-vous sera désormais sur la cohabitation entre les modérés et ces radicaux portés au pouvoir. Les modérés seront-ils légitimistes au point d'apporter un soutien discret mais un soutien quand même à un exécutif qui est globalement républicain.
Ou cet exécutif va-t-il rapidement adopter des mesures tellement radicales sur des sujets de société que les républicains modérés vont "décrocher". La rupture ne sera pas sur des mesures économiques ni d'impérialisme international des Etats-Unis mais sur les sujets de société. La question du devenir du Parti Républicain est posée dans des conditions qui étaient totalement imprévisibles puisque si crise il y a désormais elle sera au somment de l'Etat et pas seulement à l'intérieur du parti.