Robert Kennedy Jr et la bataille du pipeline
Une mobilisation mérite l'attention. Dans le Dakota, un projet de pipeline menace une réserve indienne. Robert Kennedy Jr se mobilise contre le pipeline.
Certes les arguments de mobilisation sont directement liés au projet dont les destructions de zones protégées en principe.
Mais rapidement, les arguments passent sur un autre terrain : les intérêts de proches de Donald Trump. Rarement les financiers ont été aussi nombreux soit à des postes de commandes de la nouvelle Administration soit dans des cercles manifestes d'influences. Dès lors, il y a matière à suspicion : le projet est-il de nature à concerner l'un des financiers en question ? Et comme ces financiers ont des intérêts largement dilués dans de multiples entreprises, il devient facile de trouver une entreprise susceptible d'être concernée par des grands projets.
Et dès lors, le débat change de nature.
C'est un risque politique considérable que prend l'Administration Trump en entretenant une telle confusion d'intérêts. C'est aussi un risque judiciaire considérable.
Conformément à la tradition, il serait utile que les lignes de démarcation soient ré-affirmées. Elles peuvent notamment consister dans le gel des postes de décision et dans le fait de nicher dans des structures ad hoc les intérêts des financiers directement impliqués dans la nouvelle gestion.
Faute de telles frontières de ce type, c'est un volet nouveau qui va s'ouvrir et qui va accompagner bon nombre de nombreuses décisions de la nouvelle Administration Trump.