Donald Trump confronté aux contre-pouvoirs
C'est le début de l'histoire d'un régime qualifié de "régime présidentiel" mais au sein duquel le Président a moins de pouvoirs que dans un régime comme celui de la France sous la Vème République.
Aujourd'hui, une cour d'appel américaine a infligé un nouveau revers à l'administration Trump, en rejetant sa demande de rétablir immédiatement l'application du décret migratoire bloquant l'entrée des États Unis aux ressortissants de sept pays majoritairement musulmans.
Le département américain de la Justice avait fait appel samedi soir de la décision d'un juge fédéral bloquant la mise en oeuvre du décret signé il y a huit jours par Donald Trump, rouvrant ainsi les portes des États-Unis aux ressortissants de ces sept pays (Iran, Irak, Libye, Somalie, Soudan, Syrie et Yémen).
Mais une cour d'appel fédérale a refusé tôt dimanche cette demande.
Elle a demandé aux États de Washington et Minnesota, à l'origine de la plainte contre le décret Trump, de fournir des documents étayant leur demande avant dimanche à 23 h 59, et donné au département de la Justice jusqu'à lundi après-midi pour apporter de nouveaux documents à l'appui de sa requête.
En début de semaine prochaine, c'est donc un enjeu majeur : Donald Trump ouvre un chapitre nouveau : sa rencontre avec les contre-pouvoirs. Tout la politique américaine est une recherche permanente d'équilibre entre les différents pouvoirs dont le judiciaire. Dans ce cadre, la confirmation de la nomination d'un juge à la Cour Suprême pourra modifier les impacts de pouvoirs judiciaires locaux. Mais pour le moment, il y a 8 juges à la Cour Suprême et si elle devait être saisie sur des décrets présidentiels (executive orders), l'issue s'avère très incertaine. La présidence Trump ouvre un nouveau chapitre après la communication des 14 premiers jours. C'est la rencontre avec la réalité politique américaine.