Climat : Barack Obama et l'Accord de Paris
Cette semaine, des dirigeants occidentaux doivent mieux apprécier l'importance de leur décision que l'Accord de Paris ne constitue pas un traité international au sens strict du terme.
C'est un volet qu'avait soulevé Barack Obama soucieux alors de donner un caractère juridique contraignant à l'Accord de Paris. Mardi, depuis le siège de l'Agence de protection de l'environnement (EPA), à quelques centaines de mètres de la Maison-Blanche, Donald Trump a signé le «décret sur l'indépendance énergétique» qui ordonne un réexamen de la mesure phare de Barack Obama : le Clean Power Plan, qui impose aux centrales thermiques des réductions de leurs émissions de CO2.
«Mon administration met fin à la guerre contre le charbon», a lancé, entouré de mineurs, Donald Trump qui a, à plusieurs reprises par le passé, mis en doute la réalité du réchauffement de la planète et le rôle des activités humaines dans ce dernier. Ce décret, coup de pouce assumé aux énergies fossiles, va à l'opposé des priorités affichées lors de l'Accord de Paris. Dans la foulée, annonçant «une nouvelle ère» dans le secteur énergétique aux États-Unis, Donald Trump a insisté sur l'impérieuse nécessité de supprimer nombre de réglementations environnementales «inutiles et destructrices d'emplois». «Nous adorons les mineurs du charbon, des gens fantastiques», a-t-il martelé, promettant de leur «redonner du travail». Le Clean Power Plan (projet pour une énergie propre), qui a pour but d'accélérer la transition énergétique, impose aux centrales thermiques des réductions de leurs émissions de CO2 de 32% d'ici 2030 par rapport à 2005. S'il entrait en vigueur, il se traduirait par la fermeture de nombreuses centrales à charbon, les plus anciennes et les plus polluantes.
Les priorités de Barack Obama en matière d'environnement appartiennent bien au passé. Barack Obama avait une sensibilité au réchauffement climatique qu'aucun postulant en 2016 ne partageait à ce point. Le sujet fut d'ailleurs absent des débats.
Barack Obama en avait conscience d'où sa demande de donner une contrainte juridique à la COP21. Les organisateurs ont donné la préférence à la collecte du plus grand nombre de signatures. On voit rapidement que ce choix a été une erreur majeure.