Climat : Barack Obama prend date
Actuellement, à Bonn, se déroule une réunion internationale destinée à identifier concrètement comment faire entrer l'Accord de Paris (COP21) en application.
L’Administration Trump est manifestement divisée face aux suites à donner à l’Accord de Paris (COP21). L’objectif des États-Unis, fixé par l’administration Obama, est une réduction de 26% à 28% de leurs émissions de gaz à effet de serre d’ici 2025 par rapport à 2005. Le patron de l’Agence de protection de l’environnement (EPA), Scott Pruitt, est favorable à une sortie de l’accord. «Nous devons en sortir. C’est un mauvais accord pour l’Amérique» a-t-il publiquement déclaré. Le secrétaire à l’Energie, Rick Perry, est lui favorable à un maintien dans l’accord, tout comme le secrétaire d’État. De nombreux entrepreneurs vont également dans ce sens dont des responsables de grands groupes. Dans ce contexte très divisé, une hypothèse de compromis pourrait consister à rester dans l’accord mais à demander une révision des objectifs. Les prochains jours de la réunion de Bonn seront instructifs en la matière.
Au même moment, Barack Obama est à Milan. Barack Obama était l'invité d'honneur d'une conférence sur l'alimentation. Il s'est prêté à une séance de questions-réponses menée par Sam Kass, son ancien cuisinier et conseiller sur les questions de nutrition. Très cool, Obama a surtout parlé des ... "selfies" : «je peux me promener partout à condition d'accepter de prendre un selfie tous les deux pas». Barack Obama a aussi expliqué que ces années de présidence lui avaient appris à être «moins angoissé»: «quand tu es président des États-Unis, tu fais des erreurs tous les jours (...) et la moitié du pays pense que tu es un idiot», a-t-il plaisanté. Mais surtout, Obama prend date sur le climat. Il le fait au moment où à la base la contestation gronde de plus en plus fort face aux menaces portées par Trump.