Climat : Barack Obama et l'appel de Montréal
Aujourd'hui, à 17 h (heure de Montréal), 6 000 personnes seront au Palais des Congrès pour entendre le discours de Barack Obama, à l'invitation de la Chambre de commerce de Montréal. Cinq chaînes de télévision vont diffuser en direct le discours d' Obama, dont CNN. Plus de 100 journalistes ont été accrédités pour l'événement. La Chambre de commerce a vendu quelques 6000 billets, pour des prix oscillant entre 57 $ et 373 $. Compte tenu des circonstances dont la récente décision de Donald Trump se de retirer de l'Accord de Paris (COP21), ce discours est particulièrement attendu.
Hier, le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a exhorté les États de la planète à mettre de côté leurs intérêts particuliers pour sauver les océans et éviter une « catastrophe mondiale », en ouverture de la première conférence mondiale sur les océans des Nations unies. Cette réunion de cinq jours est la première du genre aux Nations Unies pour faire face aux problèmes touchant les océans, du blanchissement des coraux à la pollution plastique, en passant par la surpêche et la montée du niveau des eaux, en raison des changements climatiques.
Ce sujet avait été l'un des dossiers prioritaires de Barack Obama et John Kerry. Hier, Antonio Guterres a décrit de manière alarmiste l'état des océans. Il a cité une étude récente démontrant que le volume de détritus plastiques pourrait dépasser le volume de poissons dans les mers d'ici 2050, si rien n'est fait. La montée du niveau des océans menace des pays entiers, l'industrie de la pêche s'effondre dans certains endroits et les écosystèmes côtiers sont gravement affectés par la pêche, l'extraction minière, le transport maritime et le tourisme, a-t-il prévenu. Le patron de l'ONU a appelé à des mesures concrètes, comme l'extension des zones marines protégées, une meilleure gestion des pêcheries, la réduction de la pollution et le nettoyage des déchets plastiques.
Dans de telles circonstances, il parait difficile que Barack Obama ne lance pas "l'appel de Montréal" surtout sur une terre où son "héritier" Justin Trudeau est très actif en la matière.