Jean François Revel et les réformes jamais conduites
En avril 1974, dans l'Express, Jean François Revel publie sa tribune et liste les réformes indispensables pour rétablir la confiance au moment où s'engage une campagne présidentielle surprise liée au décès de Georges Pompidou. 40 ans plus tard, le diagnostic est le même. Aucune des réformes de fond n'a été engagée donc par définition aboutie.
A quelques jours des deux discours supposés donner naissance à un "nouveau monde", discours d'Emmanuel Macron et d'Edouard Philippe, pour la première fois, des réformes de cette envergure seront-elles mises en oeuvre ? La France parle des réformes, effectue des diagnostics de grande qualité, mais les réformes restent toujours dans le stock des projets. Et au moment où l'abstention est devenue le premier parti de France et de très loin, les réformes des institutions publiques sont plus nécessaires que jamais.
La France ne peut rester indifférente à un double mécanisme : la poussée de l'abstention et celle de partis terriblement contestataires. Les deux tendances s'alimentent.
Le véritable test de la semaine prochaine c'est l'existence ou pas d'un calendrier précis pour des réformes institutionnelles d'ampleur. Si les économies doivent prendre le dessus dans la dépense publique, il ne faut surtout pas avoir l'esprit d'économie dans les réformes institutionnelles car la V ème République est au bout d'une réelle et grave crise de régime. Le véritable marqueur de la semaine prochaine.