John McCain revient au Sénat pour plaider pour des accords bi-partisans
John McCain est revenu au Sénat pour permettre l'inscription sur l'agenda de l'Obamacare. Mais en même temps, il s'annonce comme le défenseur de l'une des priorités de sa vie politique : les accords bi-partisans.
Même frappé par une maladie grave, John McCain a fait l'effort de venir au Sénat car les votes imposent la présence physique directe de chaque Sénateur. L'actuelle épreuve de santé traversée par John McCain met en relief deux volets peu connus. D'une part, une maladie. Le cancer du cerveau qui frappe John McCain est un glioblastome, une tumeur cérébrale assez fréquente et très agressive avec un des taux les plus faibles de survie. Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS) ce type de tumeur a la malignité la plus élevée parmi les cancers. Il s'agit d'une dégénérescence des astrocytes, des cellules qui jouent un rôle important pour la santé des neurones, les cellules cérébrales. L'espérance de vie varie de douze à seize mois après le diagnostic, selon les statistiques médicales. Le glioblastome a emporté des personnalités comme le sénateur Edward Kennedy en 2009 à 77 ans et plus récemment Beau Biden, le fils de l'ancien vice-président Joe Biden, en 2015, alors qu'il n'était âgé que de 46 ans. Le sénateur Kennedy avait été diagnostiqué en mai 2008 après un évanouissement. Il a été opéré pour enlever la tumeur. Il est décédé en août 2009. Quant à Beau Biden, le diagnostic a été établi en 2013. Egalement opéré et traité avec de la radiothérapie et de la chimiothérapie, il avait pu reprendre son travail. Mais le cancer est réapparu, l'emportant en mai 2015.
Dans de telles circonstances, John McCain, déjà légende de la politique américaine, va incarner une voix morale particulière. Et il a "annoncé la couleur" : vive les accords bi-partisans sur les sujets majeurs dont la santé. McCain revient à ses fondamentaux. Et dans les circonstances particulières actuelles, sa voix et sa détermination vont porter. Un tournant dans de débat sur la réforme de l'Obamacare.