Tom Steyer et les 300 pages d'alerte sur le climat
Jeudi, deux organismes de l'Etat fédéral ont publié un rapport de 300 pages sur les alertes concrètes en matière de réchauffement climatique. Les exemples donnés sont irréfutables. Tom Steyer et d'autres défenseurs de l'environnement haussent le ton à l'appui de ces faits.
L'étude a été publiée sur l’année 2016. Recul record des glaces polaires, inondations, sécheresse, multiplication des vagues de chaleur… le dernier rapport annuel sur «l’État du climat» dresse un portrait des plus sombres de notre planète après deux années consécutives où la température globale était au plus haut depuis le début des relevés de températures en 1880.
«Les records de chaleur de l’année dernière résultent de l’influence combinée des tendances de réchauffement du climat à long terme et d’un fort El Nino au début de l’année», le courant chaud équatorial du Pacifique, explique le rapport publié jeudi par l’Agence américaine océanique et atmosphérique (NOAA) et l’American Meteorological Society (AMS).
Ce document de 300 pages auquel ont contribué près de 500 scientifiques dans plus de 60 pays, montre bien que les principaux indicateurs du changement climatique continuent à refléter des tendances conformes à une intensification du réchauffement planétaire. Même s’il ne sont pas pris en compte dans le rapport, les six premiers mois de 2017 sont également parmi les plus chauds enregistrés depuis 1880, selon la NOAA. Plusieurs pays, dont le Mexique et l’Inde, ont enregistré des températures annuelles records en 2016. Dans l’Arctique, zone la plus sensible au réchauffement, la température moyenne à la surface l’année dernière se situait deux degrés au-dessus de la moyenne de 1981-2010, battant tous les records.
À la fin de l’hiver en mars, l’étendue maximum des glaces arctiques était la plus faible en 37 ans d’observations par satellite. Dans l’Antarctique, la banquise a connu son plus faible accroissement, très inférieur à la moyenne de 1981-2010. La fonte de glaces et des calottes polaires a élevé le niveau des océans à un nouveau record, 82 millimètres au-dessus de la moyenne enregistrée en 1993. 300 pages qui portent de terribles constats qui sont autant d’accusations sur d’actuelles inactions majeures. Or justement, c'est bien d'inactions dont il est question actuellement avec les dénis de l'Administration Trump. Ce qui explique que des fervents défenseurs de l'environnement comme Tom Steyer haussent le ton.