John Thune face à Trump ouvre publiquement la page du "lui c'est lui et moi c'est moi"
Un pas supplémentaire a été franchi dans la seconde quinzaine d'août par John Thune dans la "séparation" avec Donald Trump en exposant ouvertement médiatiquement son état d'esprit. John Thune exprime le "lui, c'est lui et moi, c'est moi".
La rentrée politique américaine de septembre 2017 s'ouvre sur une séquence politique totalement inédite. Tout d'abord, les Démocrates sont contournés par des socio-professionnels. Des entrepreneurs s'approchent de plus en plus de la ligne de candidature avec une approche totalement nouvelle qui est celle de la crise : la dialectique est simple : la crise est d'une telle gravité que des entrepreneurs qui ont réussi ne pourront rester qu'à leurs affaires. L'Amérique a besoin d'eux. Avec de tels profils, les politiciens professionnels classiques des Démocrates vont vivre une concurrence interne nouvelle et redoutable.
Ensuite, la jeune génération Républicaine se cherche. Ils attendent les sondages pour calculer la distance à mettre entre eux et ... Donald Trump. Si Trump est impopulaire en franchissant encore un seuil dans les sondages, ces candidats se démarqueront de plus en plus de Trump et la campagne pour 2020 débutera très tôt, probablement alors avant même la fin des élections intermédiaires de novembre 2018. Ce d'autant plus que les Démocrates face à de nombreux postulants vont accélérer cette compétition médiatiquement.
Enfin, en dehors de John Thune, les Républicains ont peu de talents jeunes. C'est pourquoi John Thune a raison d'engager tôt sa campagne. Il avait pris la précaution de ne pas participer à la primaire Républicaine 2016. Il n'a donc encore essuyé aucun échec sur le parcours d'une présidentielle. Ryan a perdu sur le ticket 2012 avec Romney. Cruz, Rubio ... ont perdu face à Trump en 2016 et sévèrement. John Thune est le seul candidat neuf et jeune pour 2020. C'est une donne qui va beaucoup peser pour positionner John Thune comme le postulant neuf face à Trump sur le parcours 2020. Mais pour battre un Président sortant, encore fort qu'il soit très très affaibli ou pas candidat. Ne jamais oublier que même un Kennedy n'était pas parvenu à battre Jimmy Carter dans la primaire 1980 ...