#GrenobleAgglomération : la rapide percée du Cercle du Sud Grenoblois
La création date de seulement quelques semaines et le Cercle du Sud Grenoblois animé par Mme Aline Kozma et M. Claude Soullier connait un lancement tonitruant. C'est la start up politique qui change la donne dans un contexte politique local très particuier.
Le contexte grenoblois actuel est en effet inédit. La Droite n'a pas le leader. Elle a explosé comme le montre le nombre exceptionnellement élevé de listes aux sénatoriales de dimanche 24 septembre : 6 listes. Du jamais vu ! Et il suffit par ailleurs d'écouter les "confidences" de Conseillers Régionaux de Droite sur ... Laurent Wauquiez pour constater combien ce dernier est localement impopulaire au sein même de ses "supposées troupes proches". Les "dîners grenoblois" sont les lieux de "révélations" nombreuses sur les "méthodes de travail" du Président du Conseil régional et ces "anecdotes" en disent long sur les hostilités internes.
A gauche, même explosion. Le PCF et une partie du PS qui ont pourtant travaillé pendant des années auprès d'André Vallini veulent lui faire payer le fait d'avoir été Ministre de ... François Hollande.
Quant à la gauche de la gauche au sein de l'agglomération, elle cherche ses repères. Comment peut-elle autant s'opposer avec le PS à Grenoble et travailler avec le ... PS à la Métropole ? C'est totalement incompréhensible pour tout citoyen "normalement constitué".
L'UDI locale est éclatée. Son président départemental est sur la liste sénatoriale LR 38 alors même que d'autres membres de son parti font en nombre une liste ... distincte.
Et les exemples concrets pourraient durer encore longtemps. Du côté de En Marche, les élus peinent à s'affirmer localement (doux euphémisme). La vague nationale ne s'est pas accompagnée d'une vague locale durable. Même le plus prometteur d'entre eux, Olivier Véran, peine à trouver ses marques locales.
Dans ce contexte éclaté, il y avait donc un espace pour une "autre voix". Et cette voix est celle d'un cercle de réflexion qui assume à fond le dés-alignement. Se dés-aligner pour vivre quoi d'autre ? Des débats de fond sur des sujets évités par les vieux partis politiques locaux. Par exemple le devenir de la Métropole. Grenoble n'est-elle pas seulement une "métropole de papier" pas dotée de la vraie taille critique et encore moins de la vision commune ? Comment cette "métropole de papier" peut-elle accepter d'accumuler autant de mécontentements quand elle est devenue à ce point le"boulet" des décisions locales, responsable de tout ce qui est impopulaire avec des élus municipaux qui la chargent de tous les maux ? Comment peut-elle décrocher à ce point de ses annonces comme ce slogan de "métropole apaisée" devenu la caricature de toutes les moqueries locales du "parler faux" ou à l'écart des réalités ? Et ces débats de fond sont organisés avec des personnes de sensibilités très différentes, de géographies très diverses. C'est à l'image du ticket de la présidence: Aline Kozma est de centre gauche. Mais Claude Soullier est de ... droite.
Si le dégagisme national a déjà sévi et fortement, il semble que ce dégagisme ne soit que l'annonce d'autres dégagisme locaux. Et sur ce plan, à ce rythme, Grenoble pourrait bien revenir à ses racines : être un laboratoire précurseur de mouvements nationaux. Dimanche, une autre version territoriale de ce Cercle pourrait être annoncée. Et lundi à l'ordre du jour, une réunion pour des recours contentieux sur des révisions de PLU. A ce titre, ceux qui sont intéressés par ce sujet peuvent laisser un message privé à Mme Aline Kozma par le lien suivant pour disposer de toutes les informations pratiques : Cercle du Sud Grenoblois