Comme l'exemple de Patagonia, les actions efficaces dépendent-elles désormais de donateurs privés ?
Cette semaine, une initiative mérite l'attention. George Soros, 87 ans, a transféré une grande partie de sa fortune à sa fondation, créée en 1984 pour promouvoir la démocratie, les droits de l'homme et la liberté de la presse.
Open Society Foundations (OSF) a reçu 18 milliards de dollars de George Soros, par ailleurs grand donateur du parti démocrate américain, a indiqué à l'AFP une porte-parole. «Cette somme reflète un processus en cours de transfert des actifs» de George Soros, «qui prévoit de laisser la vaste majorité de sa fortune à Open Society Foundations», a-t-elle souligné. Cette donation fait d'Open Society Foundations la deuxième plus riche ONG aux États-Unis après la Fondation Bill et Melinda Gates, qui dispose de 40 milliards de dollars pour promouvoir les problèmes de santé publique et de développement à travers le monde, d'après la National Philanthropic Trust. L'OSF est un réseau de 39 entités aux opérations interconnectées à travers le globe.
Dans l'environnement, que seraient de grandes causes sans les efforts de Patagonia et Yvon Chouinard ou hier Douglas Tompkins (cf ci-dessus la liste 2016) ? Que resterait-il d'actions pour la santé ou l'enseignement dans l'humanitaire sans Bill Gates ? Et la liste pourrait durer longtemps.
L'initiative de George Soros montre que désormais les actions concrètes dans des calendriers serrés relèvent de ... privés. Une réalité à méditer quand les Etats semblent de plus en plus impuissants.