Beto O'Rourke ou la différence entre le récit et le roman
Beto O'Rourke est en train de conduire actuellement au Texas une campagne électorale réellement novatrice. C'est un récit permanent de campagne. Sa campagne fera date même s'il ne parvient pas à battre Ted Cruz à l'issue.
Depuis 2005, le storytelling est passé à la mode. La campagne électorale doit ainsi faire vivre des "histoires", être capable d'une communication narrative. Mais le frontière entre "faire vivre des histoires" et "raconter des histoires" est légère. Or raconter des histoires, cela dévalorise considérablement le message. C'est même un effet boomerang garanti. Les campagnes romanesques invitent en permanence à aller voir derrière le ... rideau, derrière la scène, derrière les habits du dimanche. Le roman ne piège plus personne.
En revanche, le récit c'est différent. C'est être témoin. Partager le constat de faits. Et avec les réseaux sociaux, ce partage est plus possible que jamais. Encore faut-il accepter ce choix. Beto O'Rourke l'accepte comme rarement un candidat l'avait accepté jusqu'à ce jour. Et cette novation va faire école. Probablement une nouvelle génération de campagnes électorales est en train de naître. La génération des récits par le partage permanent visuel des temps de campagne.