Barack Obama et Joe Biden face à un retour difficile
"La Corée du Nord représente une menace réelle pour laquelle le seul remède est la coopération internationale" a déclaré aujourd'hui dimanche Barack Obama lors d'une visite au Japon. Barack Obama effectue une tournée en Asie qui l'a déjà conduit à Singapour, en Nouvelle-Zélande et en Australie.
Barack Obama a ajouté : «pour l'instant, nous n'avons pas vu autant de progrès qu'on aurait pu le souhaiter. Mais la chose importante à reconnaître, c'est qu'individuellement aucun pays ne pourra résoudre ce problème aussi efficacement que si nous travaillons tous ensemble». La Corée du Nord est «un pays qui est si éloigné de la norme internationale et si déconnecté du reste du monde» qu'il est particulièrement compliqué de faire pression sur elle, a-t-il aussi relevé. Sous sa présidence, Washington observait une politique dite de «patience stratégique» envers Pyongyang dans l'espoir que les sanctions lui feraient entendre raison et le contraindrait à renoncer à ses ambitions nucléaires. Mais durant cette période, les progrès réalisés par la Corée du Nord en matière de bombes nucléaires et de missiles balistiques ont largement démontré l'inefficacité de cet axe politique.
Ce qu'il est important de constater c'est que Barack Obama fait cette déclaration à partir du Japon et non pas à partir d'une estrade pour un meeting de primaires actuellement en cours aux Etats-Unis. De même pour Joe Biden, sa polémique avec Trump est née lors d'une déclaration dans une Université mais pas à partir d'une tribune aux côtés d'un candidat Démocrate.
Ce sont des réalités qui comptent. Les années Obama ne sont pas encore en phase de réhabilitation. Dans l'Amérique profonde, elles sont perçues comme des années indécises, fragiles, avec beaucoup de communication réussie mais des avancées concrètes plus difficiles à déterminer sur les dossiers délicats. Si bien que Barack Obama et Joe Biden ne croulent pas sous les invitations des candidats Démocrates à l'exception de territoires bien précis. Leur retour dans le jeu politique actif du Parti démocrate ne sera pas évident lors des élections intermédiaires 2018. Une réalité politique qui mérite la réflexion.