Beto O'Rourke et le seuil des moins de 200 jours
Le seuil des moins de 200 jours est franchi avant le 6 novembre, jour de votes. C'est l'entrée désormais dans une période de primaires et de sprints électoraux. La donne électorale va dominer toute la vie politique avec la perspective de perte de majorités pour les Républicains à la Chambre des Représentants mais aussi au Sénat.
4 repères essentiels sont à garder à l'esprit. 1) D'ordinaire, les élections intermédiaires sont défavorables au pouvoir en place. En 2010, Barack Obama avait reçu une "raclée" historique. C'est le moment où les oppositions se mobilisent surtout pour voter contre. 2) Les "grands partis" sont en difficulté. Par conséquent, c'est le terrain qui fait la différence. 3) Dans les deux camps, l'attente est à une nouvelle génération d'élus. Chez les Démocrates, c'est la course au jeunisme. Chez les Républicains, c'est la course aux "pairs" c'est à dire celui ou celle qui s'éloigne le plus du profil des professionnels de la politique. 3) Parce qu'ils conquièrent leur légitimité directement du terrain, ces deux Assemblées seront particulièrement libres donc indisciplinées. Bien davantage, si la tendance actuelle persiste, la popularité se gagne en s'affirmant contre les états-majors fédéraux. 4) S'annoncent les élections les plus dépensières de l'histoire électorale américaine. C'est désormais le filtre principal : l'argent. Là aussi, c'est un volet qui va compter car la mode est à la collecte par le grand nombre et non pas dans des grands comités électoraux fédéraux. C'est cohérent avec le rejet des partis fédéraux. Le candidat dont la campagne est perçue comme financée par des grands comités d'actions politiques se trouvent financé mais politiquement handicapé. Une situation réellement inédite à ce point.