George : le magazine qui avait 20 ans d'avance !
Les actuelles élections intermédiaires américaines posent deux questions de fond : 1) Comment traiter les colères populaires ? 2) Comment rendre la politique "sexy" donc la ressusciter aux yeux des citoyens et les éloigner de l'abstention ?
Les actuelles émissions comme celles de BFM TV hier "Macron, le casse du siècle" montrent, si besoin était, combien la politique est à la recherche de sa communication. Comment faire revivre l'attention ? Il y a la méthode "découvrir les coulisses ou les secrets". Par définition, elle est dangereuse puisque les secrets sont "peu partagés" et donc ceux qui rompent le silence le font-ils sur des bases honnêtes, solides, fiables ? Puis il y a ceux qui veulent mettre la politique à l'heure du moment. C'est à dire trouver la forme qui permette de traiter des sujets de ... fond. Dans les années 90, cette interrogation existait déjà. Elle avait été celle qui avait conduit au lancement du magazine George. Au début, des records historiques de ventes. Pourquoi ? Parce que ce magazine décloisonnait la politique : dans l'image comme dans le contenu éditorial.
Donald Trump, qui a d'ailleurs été le sujet de l'une des couvertures de George, c'est le succès de cette nouvelle approche. Une réalité qui doit interroger. En démocratie, l'opinion a toujours raison : c'est le postulat de base de toute ... démocratie. Le trumpisme c'est aussi la capacité à ramener dans les isoloirs des citoyens qui hier avaient quitté les bureaux de votes.
Tant que cette réalité ne sera pas admise, beaucoup de crises interviendront. George c'était la peoplisation positive. C'est le probable choc à venir : la confrontation entre les porte-voix des rages / la peoplisation positive. Dans cette confrontation, cette dernière apparaît comme le moindre mal. D'ailleurs de nombreux analystes aujourd'hui disent qu'il n'est plus nécessaire de sonder pour identifier qui va gagner une campagne électorale, il suffit de regarder qui est le plus ... photogénique et capable de faire vivre une "campagne people" ... George avait 20 ans d'avance !