John Thune (R) confronté à l'individualisme électoral
Parmi les prétendants potentiels à la présidentielle 2020, deux facteurs ont considérablement changé la donne traditionnelle. D'une part, le sauve qui peut électoral qui prime actuellement sur le terrain. D'autre part, le niveau de confiance en faveur de Donald Trump qui reste à un niveau élevé au sein des militants Républicains.
D'ordinaire, les élections intermédiaires sont le tour de chauffe pour les présidentiables. Ils multiplient les interventions sur le terrain et comptent les "fidèles" qui vont pouvoir se mobiliser pour eux. En 2018, tout est différent. C'est l'individualisme électoral. Il y a autant de campagnes que de candidats. Leurs invités sont rarissimes. L'opinion est tellement éclatée qu'un invité mobilise toujours beaucoup de contre. Par conséquent, dans ce contexte d'opinions éclatées et surtout radicalisées, la simplicité c'est la neutralité vis à vis du fédéral sauf pour le ... critiquer.
Et seconde surprise, Donald Trump reste populaire au sein des militants Républicains. Or les militants font l'élection. Ils font la primaire parce qu'ils se déplacent pour voter. Ils font la campagne pour l'élection générale : affichages, porte à porte, réunions ... Comment se permettre de les froisser ? Or pour les froisser, il faut aborder le sujet de Donald Trump qui est terriblement clivant. Il ne laisse pas les militants indifférents. Il les mobilise de façon radicale. Instinctive. Passionnée. C'est donc un sujet à éviter.
John Thune a intégré ces deux nouveaux éléments. Le tour de chauffe pour 2020 vient de changer de configuration. John Thune doit constater que le chemin pour 2020 devient terriblement étroit. Et faute d'un rebondissement judiciaire majeur en défaveur de Donald Trump la compétition interne au Parti Républicain pour 2020 s'annonce terriblement difficile.