Tom Steyer et le second souffle indispensable
L'actuelle campagne de Tom Steyer sur l'impeachment de Donald Trump est très riche d'enseignements. Elle montre rapidement les limites d'une action civique dès qu'elle ne s'inscrit pas dans une logique de pouvoir au sein d'un processus électoral.
Tom Steyer a bien lancé sa campagne. Mais il y a toujours un moment où se pose la question de fond : et maintenant quel résultat ? Cette question de fond met en relief toutes les limites considérables d'une action civique dès qu'elle n'est pas inscrite dans un processus électoral. En 2016, Donald Trump a fait preuve de deux réalismes incontournables : 1) une action doit s'inscrire dans le cadre d'un parti : le tournant fut sa signature de l'acceptation des règles du Parti Républicain. 2) Il faut qu'à l'issue il y ait un objectif concret : gagner le pouvoir.
Dès qu'une démarche ne s'inscrit pas dans cette logique, elle relève de l'action d'influenceurs. C'est une démarche très différente.
En 2018, face à ces tendances lourdes, il y a un autre fait qui compte beaucoup : l'absence de campagne globale fédérale. L'heure est aux micro-actions : autant de campagnes que de circonscriptions électorales. Sans les relais locaux, les campagnes d'ampleur manquent de racines. Tom Steyer est confronté à une réalité électorale incontournable : le processus électif est le seul qui mène au véritable pouvoir en politique.