Alexandria Ocasio-Cortez et le parti de "l'Amérique d'en bas"
Pour peut-être la première fois à ce point, l'élection n'est plus d'abord un choc entre deux partis (Démocrate / Républicain) mais une course vers le parti de "l'Amérique d'en bas" sur un fond de scrutin référendaire pour ou contre Donald Trump.
Les anciens leaders «ont fait leur temps». Une réelle aspiration au changement de têtes se fait jour. Les primaires 2018 marquent une forte sanction contre l’establishment politique : être sortant sans être sorti relève de l’exploit.
Bien davantage, l’opinion a clairement indiqué ce qu’elle ne voulait plus accepter :
- l’idéalisme frustré,
- les idéologies traditionnelles.
Elle attend une nouvelle génération qui soit attachée au pragmatisme, à l’équité et surtout soucieuse de « résoudre les problèmes du quotidien».
Ce besoin de neuf comme de quotidienneté a ouvert un espace particulier en faveur des femmes qui ont effectué une percée sans précédent. A quoi aspirent les citoyens : à être représentés par les «championnes des gens ordinaires». Et par voie de conséquence, montrer que les gens ordinaires sont aussi des ... champions.
Cette tendance loue l’héroïsme au quotidien : faire vivre sa famille en respectant des valeurs fortes. Ce parti pris de proximité crée la valeur à la mode : le choix affinitaire. Le vote est désormais un choix d’appartenance : le candidat qui peut le mieux connaître donc comprendre ses enjeux. Celui-là seul mérite la confiance. Alexandria Ocasio-Cortez s'annonce comme l'un des symboles de cette génération. Une génération qui sait cumuler deux qualités : le tempérament de fer et le charme de feu. Le tempérament de fer qui a permis de vaincre les adversités. Et le charme de feu qui permet de faire vivre des campagnes vidéos occupant à fond un positionnement séducteur.