Quand l'Obama-Mania gagne maintenant surtout la ... France
Depuis sa déclaration sur les Bleus vainqueurs de la Coupe du Monde de football, Barack Obama est devenu très populaire en ... France. Il est perçu comme le leader ayant trouvé les mots simples mais les plus justes pour célébrer la diversité.
Du temps de sa présidence, Barack Obama n'a jamais eu une couverture médiatique favorable en France. Les médias d'Etat, très nombreux en France, ont toujours veillé à ne pas contrarier des Présidents qui manifestement prenaient ombrage de son charisme. Mais actuellement les circonstances ont changé. Les médias français sont passé experts anti-Trump au point que même chercher à comprendre les raisons de son succès électoral est un sujet tabou. Pire encore tenter de trouver une embellie dans sa présidence serait frappé immédiatement d'un discrédit absolu sur la "qualité de raisonnement" d'un auteur voué alors aux critiques sévères. Puis, sur la plan français, aucun leader politique n'a trouvé les mots justes sans tomber dans la récupération trop manifeste de cette victoire en coupe du monde. Or Barack Obama en deux phrases a posé la bonne question - constat. Mais ce qui mérite une réflexion non engagée en France, c'est que si Barack Obama est au Kenya c'est que par définition il n'est pas en train de courir les estrades électorales aux Etats-Unis parce que les candidats Démocrates à quelques exceptions près ne se précipitent pas pour le convier comme "locomotive électorale". Cette réalité devrait non seulement être constatée mais surtout analysée. C'est la marque qu'un fossé s'est creusé entre Barack Obama et une partie forte de l'opinion américaine dont les Démocrates.
Pourquoi ? Parce que son bilan, même terriblement valorisé par son charisme personnel exceptionnel, a déçu sur des enjeux intérieurs majeurs. Parce que sa présidence s'est soldée par la victoire de ... Donald Trump. Et parce que la relève dans son équipe reste terriblement silencieuse ou isolée. Pas sûr que l'Obama-Mania en France ne rende d'ailleurs un grand service intérieur à ... Barack Obama.