Beto O'Rourke ou la conciliation du terrain et du virtuel
Avec Beto O'Rourke c'est "l'IPhone tour". Le moment où le candidat est au coin de la rue. Il est possible de le "toucher", de le "voir en vrai". En vrai et en ... virtuel parce que les réseaux sociaux retransmettent tout en live.
Le parcours initiatique sur le terrain est incontournable lors de toute campagne américaine y compris pour une présidentielle. Les réseaux sociaux étaient supposés faire vivre un "dialogue virtuel" avec les citoyens. Pourquoi virtuel ? Parce que rien n'est alors fait pour offrir la possibilité pour n'importe quel citoyen de rencontrer physiquement un candidat. Comme si l'écran pouvait remplacer le contact direct. Le candidat rencontre la presse, très souvent, quasi tout le temps. Il rencontre des corps intermédiaires, associations, élus ... Il est presque possible de dialoguer avec le candidat mais par écrans interposés. Bref, les réseaux sociaux annonçaient des "campagnes sans peuple". Beto O'Rourke a cassé cette opposition entre le réel et le virtuel.
Il donne l'exemple de la conciliation du terrain et du virtuel. C'est la logique du bouquet de l'offre des moyens de communication. Un moyen ne remplace pas un autre mais il s'ajoute. C'est la vraie nouveauté de la campagne de Beto O'Rourke. Il vient d'assurer la conciliation de deux méthodes qui étaient présentées comme vouées à s'opposer. Et il a assuré cette conciliation en poussant chaque méthode au fond de ses capacités : tout le terrain. Mais en même temps, tous les moyens des réseaux sociaux dont le live quasi 24 heures sur 24. Un réel tournant.