Pourquoi aucune Alexandria Ocasio-Cortez dans la vie politique française ?
Les Etats-Unis vivent actuellement l'éclosion d'un pouvoir féminin. Pas besoin de loi pour fixer des seuils. A la loyale, des femmes gagnent des primaires et demain des élections clefs. Un symbole sur cet été : Alexandria Ocasio-Cortez. 29 ans. Elle bat sur New York un cacique Démocrate. Tout lui parait possible. Pourquoi ce possible est ... impossible en France ?
Des spécialistes du nombre, supposés très sérieux, défendent que le nouveau millénaire sera celui de la « Femme ». Ils livrent une interprétation originale :
le millésime 1 est masculin, indépendant, singulier,
le millésime 2 est féminin, repose sur l’équilibre, le partenariat, la famille.
Cette émergence d’une « approche féminine » des individus et des choses repose sur un constat simple. Les femmes sont différentes des hommes. Il n’y a pas de rapport de supériorité ou d‘infériorité entre eux. Mais les approches, les raisonnements, les méthodes sont tout simplement différents.
Dans un monde politique, terriblement marqué par une domination du sexe masculin, faut-il voir dans l’appel à une plus forte représentation féminine l’appel conscient ou inconscient au changement des représentants pour changer ensuite la vie politique ?
C'est ce qui se passe actuellement aux Etats-Unis. La volonté de rupture avec le fonctionnement habituel des institutions politiques n’a jamais été aussi fort.
Mais plus fondamentalement, la modernité fait naître de nouveaux repères. Ce qui est plus important c’est tout simplement que la société dans son ensemble s’est féminisée dans ses valeurs.
Les valeurs actuellement dominantes correspondent à des repères classiquement féminin :
recherche d’harmonie,
- pacifisme,
- humanisme,
- intuition,
- modestie,
- écoute,
- sens pratique.
Trois courants actuels profonds accordent aux valeurs féminines un avantage certain dans les circonstances modernes.
1) La société n’attend ni la conformité ni la rupture brutale mais la transformation douce.
2) La société aspire à des changements pratiques immédiats et non pas à des objectifs généraux lointains.
3) Le besoin de confiance. Tout est perçu comme menace. Le besoin de confiance est la forme de protection qui traduit une aspiration plus forte que jamais à la sécurité comme assurance contre les risques généralisés qui nous guettent.
De façon très étonnante le monde politique français reste très masculin. La majorité présidentielle actuelle n'a pas effectué ce virage. Les annonces de candidatures aux municipales vont-elles changer la donne ? Ce qui est sûr, c'est que pour le moment, le "pouvoir féminin" n'est pas en train de s'installer dans la vie politique française. Une fois de plus tout parait bloqué.