Qui pour succéder à Paul Ryan ?
Paul Ryan était le talent prometteur du Parti Républicain depuis 2008. Il incarnait la tendance conservatrice moderniste avec un point fort reconnu : les coupes budgétaires.
Ses atouts résidaient dans deux forces :
- sa référence permanente à Ronald Reagan qui le crédibilise auprès des Républicains les plus radicaux,
- la faiblesse de l’actuelle offre des candidats républicains.
La référence à Reagan est constante dans chacun de ses discours. Derrière cette référence, c’est le retour à une certaine Amérique. Cette Amérique, celle des valeurs traditionnelles, le retour à la loi et à l’ordre. C’est surtout le retour à une autorité rassurante dans un monde où tout bouge. C’est un langage populaire simple contre l’immoralité.
C’est une Amérique qui se méfie de Washington mais qui «croit au labeur du travailleur, à l’initiative de l’entrepreneur et au conseil du prêtre».
La seconde force de Paul Ryan c’est la faiblesse de l’offre des jeunes candidats Républicains. Dans cette offre, il apparait compétent, maître des comptes, simple, guidé par des valeurs morales accessibles à tous.
Mais en novembre 2018, Paul Ryan quitte le Congrès. Un départ qui incarne à lui seul le désert chez les Républicains. En 2012, pour équilibrer son offre, Mitt Romney avait choisi Paul Ryan pour calmer les conservateurs radicaux. En 2015, le départ de John Boehner lui avait ouvert un espace. Constater son départ, c'est le résumé de toute la difficulté du Parti Républicain à faire vivre un nouveau leader.