Michelle Obama et les habits neufs du "Yes We can !"
Aujourd'hui, la vie politique américaine est dominée par le " negative partisanship". L'esprit négatif qui assume totalement le vote par élimination. Il s'agit d'organiser une déferlante telle sur le concurrent qu'il devient impossible de voter pour lui.
Donald Trump est le produit de cette dialectique. Alan Abramowitz, politologue de l'Emory University, en Géorgie, a développé un modèle de prédiction des élections avec le concept d'« esprit de parti négatif » (« negative partisanship »). Il s'agit d'une tendance qui consiste à systématiquement discréditer ceux de l'autre parti, ses leaders notamment, dans n'importe quelle situation. Le vote devient peu à peu motivé par cette haine de l'autre camp, plutôt que par les idées ou l'admiration envers son propre parti. Cela existe depuis vingt ou trente ans, mais en 2016, le phénomène a atteint un autre niveau : les deux candidats à l'élection présidentielle avaient un taux d'impopularité très haut, du fait de cette haine qu'ils suscitaient chez leurs adversaires.
A Miami, Michelle Obama est revenue aux racines de la campagne 2008. Barack Obama avec son slogan "Yes we can" allait marquer une page historique. Objectif : montrer la force de la démocratie quand le souffle du suffrage universel est là pour ouvrir de nouvelles perspectives.
Ce slogan allait être affiché dans les jardins, sur les balcons et même en vitrines de magasins. Il y a 10 ans les Etats-Unis allaient tomber sous la fièvre Obama et son Yes We can. Aujourd'hui, avec le slogan, "when we all vote", Michelle Obama installe la nouvelle étape. Remarquablement fait pour mobiliser et tester ... A suivre très attentivement.