Iowa : Elizabeth Warren sur le terrain
La bataille promet. En 2016, Elizabeth Warren a montré son sang froid. Elle n'a pas apporté son soutien à Bernie Sanders parce qu'elle se doutait que ce soutien la scotcherait en 2020. Elle a donc joué la carte Clinton du bout de lèvres. Avec cet échec de Clinton, elle est libre.
Une présidentielle américaine se nourrit de contrastes très vifs. Si la contestation du Président sortant existe, il faut alors offrir un choix d'un contraste total. Chaque élection présidentielle est marquée par cette logique de rupture. En 1976, Jimmy Carter promettait la fin d’une présidence machiavélique (Nixon - Ford). En 1980, Reagan marquait le retour d’un pays qui entendait être internationalement respecté. En 1992, la victoire de Clinton était celle de la proximité et du retour aux priorités intérieures. En 2000, le succès de Bush était le triomphe d’une Amérique morale. 2008 avec Obama l'intellectuel face aux bushismes lassant l'opinion ...
Et en plus de cette capacité à faire vivre des contrastes forts, il faut avoir un tempérament très particulier. Un ancien candidat à l’élection présidentielle américaine a dressé le portrait du « bon candidat » dans ces termes : « pour devenir Président des USA, il faut le vouloir plus que tout au monde. Il faut avoir la foi d'un martyr, la détermination d ‘un coureur de marathon, la résistance d’un boxeur, la précision d’un chirurgien et la force de caractère d’un commando de guérilla».
Pour le moment chez les Démocrates, les deux candidats qui offrent cette capacité de contrastes absolus et avec une détermination implacable semblent être Beto O'Rourke et Elizabeth Warren.
Elizabeth Warren a la différence visible : être une femme. Une très belle compétition s'annonce. Elle a débuté dès ce week-end par la présence d'Elizabeth Warren dans l'Iowa.