La Métropole de Grenoble et sa bataille au sujet des déchetteries de proximité
La Métropole de Grenoble veut rationaliser les déchetteries. Conséquence : elle envisage de supprimer plusieurs déchetteries de proximité. Ce qui soulève de très vives contestations de la part des citoyens.
C'est un sujet qui traîne depuis février 2018. A cette époque, la Métro adopte une délibération visant à la fermeture de déchetterie de proximité. En apparence dans la paix puisqu'il n'y a aucun vote CONTRE dans l'assemblée. Puis en mars 2018, la Métro organise une enquête auprès des usagers après la décision de fermeture : c’est un timing très particulier. Début février 2018, La Métro décide de fermer les déchetteries de St Paul de Varces et Claix. Fin mars, La Métro organise une enquête auprès des usagers de la Commune de St Paul de Varces. Dans un circuit ordinaire, on pouvait espérer une enquête auprès des usagers. Puis, seconde étape, en fonction de l’enquête auprès des usagers, l’organisation d’un débat sur la fermeture ou pas. Là, le calendrier montre de lui-même la faible considération portée aux usagers consultés plus d’un mois après la décision.
Une confusion qui a suscité des protestations compréhensibles. Ainsi, sur une Commune du Sud Agglo (St Paul de Varces), cette semaine (mercredi 7 février 2019), la Métro a organisé une réunion pour s’expliquer avec des pétitionnaires mobilisés contre la fermeture de leur déchetterie de proximité. Les faits : sur cette Commune, les élus à la Métro se sont abstenus puis ont mobilisé les citoyens CONTRE la décision métropolitaine qu’ils n’avaient pas contestée. La Métro, supposée composée pour sa majorité sortante d’élus “écologistes”, voit son Vice-Président, Georges Oudjaoudi, expliquer supprimer les déchetteries de proximité qui avaient été créées dans le consensus total. 57 places assises. Une soixantaine de participants. Et la Métro dit que le dialogue sera engagé. Qui est capable de s’y retrouver dans cette confusion totale mérite manifestement une récompense ? Ce sont des pratiques de ce type qui ont progressivement rendu l'intercommunalité grenobloise très impopulaire ouvrant un espace inédit sur sa remise en question profonde.