Mikie Sherrill et le défi de la sympathie dans les démocraties modernes
Mikie Sherrill appartient à la génération de novembre 2018. C'est une des révélations des élections intermédiaires. Exprimeo avait fait référence à sa campagne avant son élection. Novembre 2018 apparait comme le mois de révélations de talents aux Etats-Unis. Une situation très différence de celle de juin 2017 pour la France.
A quoi tient cette différence ? A la sympathie ! Cette nouvelle génération, tout particulièrement des femmes, a été capable de faire naître la sympathie pendant la campagne et de faire vivre cette sympathie depuis l'élection. En France, ce coefficient de sympathie existait en juin 2017 en faveur de La République en Marche. Mais en quelques mois, ce coefficient a été cassé. Pourquoi ? Comment ? La comparaison mérite l'intérêt. Aux Etats-Unis, pour l'instant, cette nouvelle génération est restée celle de la campagne électorale. Ce qui n'a pas été le cas en France. La nouvelle génération LREM que fait-elle de différent des députés sortants, battus massivement en juin 2017 ? Très difficile à dire.
Il y a une explication certaine : en France, LREM a beaucoup recyclé des ex-députés PS, Modem voire même LR. Et élus ou ré-élus, ils ont repris leurs habitudes. Leurs usages. Aux Etats-Unis, c'est du vrai neuf. Ils viennent de la société civile. Ils le revendiquent. Et ils veulent garder leurs marques de départ. Au départ, certaines d'entre elles ont déjà cassé les codes de communication. AOC (Alexandria Ocasio-Cortez) en est un symbole à l'exemple de sa vidéo dans le métro. Mais Mikie Sherrill de même. Elles montrent qu'elles ne vivent pas le pouvoir comme ceux d'avant. C'est une réalité.
Mais le vrai défi c'est de montrer qu'elles sont capables de faire vivre un autre pouvoir. Et sur ce point, ce n'est pas encore gagné. Elles ont deux mois d'installation au pouvoir. En France, c'est plus d'un an et demi. Cette différence peut aussi peser dans la comparaison. C'est le point à surveiller dans les prochains mois ...