Barack Obama et le visage de l'autre Amérique
Dans le cadre d'une conférence organisée par sa fondation, Obama est questionné. 1) Selon lui, qu'est ce qu'être un "bon humain" ? Réponse : "Cela veut dire être responsable, travailler dur, être gentil, respectueux, compatissant". Puis questions sur le rap, il précise pour déplorer une certaine image de l'homme parfois véhiculée dans le monde du rap.
"Si vous n'avez rien à prouver en ce qui concerne votre sexualité, vous n'avez pas besoin de huit femmes autour de vous qui twerkent". Puis Barack Obama a poursuivi sur la relation qu'entretiennent les rappeurs et l'argent : "Si vous n'avez rien à prouver en ce qui concerne votre situation financière, vous ne porterez sans doute pas une chaîne qui pèse 3 kg autour du cou". Une autre Amérique ...
Une fois de plus, Barack Obama défend tout ce qui peut rassembler l’Amérique avec réalisme et effectuant des remarques qui sortent ainsi des clivages habituels. Sa marque d'origine. Ne jamais oublier Boston en 2004, il pointe d’abord toutes les obligations qui doivent entourer ceux qui envoient des troupes en Irak. Il déclare notamment : «quand nous envoyons nos jeunes femmes et hommes, nous avons une obligation solennelle de ne pas cacher les mauvaises nouvelles, de ne pas voiler la vérité au sujet du pourquoi ils y vont mais surtout à leur retour nous devons les assurer de notre solidarité matérielle». Et d’ajouter «qu’il faut immédiatement envoyer assez de troupes pour gagner la guerre, faire la paix, gagner le respect du monde et revenir en Amérique».
C'est ce réalisme qui a convaincu des électeurs à dépasser des clivages classiques. Ce parler vrai.
Avec souvent des opinions décalées. Combien de responsables politiques oseraient en France tenir un tel discours sur le rap ? Probablement aucun. Dommage.