Mitt Romney ou l'enjeu des contrastes
Les citoyens américains lisent peu les programmes. Ils lisent les tempéraments. Les caractères. Les vies. Et comme ils consacrent peu de temps à la politique, il faut que les contrastes soient forts. Cette force des oppositions clarifie le choix entre les candidats.
En 2012, le début de campagne de Mitt Romney se déroule bien. Il pense avoir purgé la querelle sur sa religion qui avait si fortement impacté sa campagne 2008. Barack Obama apparait comme un "père modèle" soucieux des études de ses filles, proche de son épouse. Et avec la passion des animaux dont les chiens. Tout d'un coup, une polémique naît sur le traitement qu'aurait réservé Mitt Romney à son chien lors d'un départ en vacances. Et la polémique enfle. Romney chute dans les intentions de votes. Il apparait sans coeur, froid. Le côté mécanique a repris le dessus.
Il va mettre ensuite des années à tenter d'effacer. Mais en vain. Même lors de sa tentative de retour en 2014, ce volet là restera toujours impactant.
Dans l'entretien à Vanity Fair, Beto O'Rourke a construit un portrait intimiste à l'opposé du tempérament de Donald Trump. O'Rourke est cool. Il plaisante avec ses enfants. Il associe sa femme à toutes ses décisions. Au moment où les médias US s'interrogent sur la réalité des relations entre Melania et Donald Trump....
Tout est bien organisé pour faire vivre des contrastes forts, clairs. La campagne est bien engagée.