Beto O'Rourke et la soif de spectacle
Beto O'Rourke est en train de bousculer la donne. Il rappelle qu'une campagne moderne c'est d'abord la soif de spectacle. Trump en 2015 est né par le spectacle. Ses arrivées en hélicoptère notamment. Beto O'Rourke c'est actuellement celui qui propulse les autres candidats Démocrates à l'ancien siècle.
Tout y est. Le flux ininterrompu d'images. La mobilité totale. Il est sportif. Il avale les kilomètres en voiture. Il monte sur les tables pour parler. Il a "la gagne". Son style va tenir lieu de programme. Il commence à entraîner. L'identification des jeunes débute également.
En France, rappelons nous le démarrage de campagne d'Emmanuel Macron. Mêmes critères. 2 ans plus tard comme il parait englué dans l'immobilisme du pouvoir. Le désamour est là et risque d'être terriblement plus cinglant que les actuels sondages sur les européennes.
Il n'y a plus d'adhésion sans séduction. Mais pour séduire encore faut-il rester séduisant c'est à dire conforme à ce que souhaite l'opinion. Et l'opinion demande des rebelles qui incarnent l'action. Parce que l'action c'est la promesse des changements possibles. Beto O'Rourke crée les images qui répondent à cette soif de spectacle. Il manque un sondage traduisant un frémissement en sa faveur et la primaire Démocrate change de dimension.