Beto O'Rourke ou le Gary Hart 2020 ?
Dans une présidentielle américaine, il y a toujours un espace pour un visage de la jeune Amérique. Parce que cette approche correspond à la logique même de l'élection américaine : le nouveau matin.
Si on met de côté les conditions de la chute Gary Hart, le parallèle est impressionnant entre Beto O'Rourke et Gary Hart. Une Amérique new look qui est celle d'une jeune génération qui remonte les manches pour réussir, qui est capable d'assimiler les tournants terribles de la nouvelle technologie tout en aspirant à faire vivre de nouvelles solidarités. C'est une apparence jeune. C'est un langage jeune. Il doit y avoir du flamboyant. C'est aussi une logique de Joker. Celui qui est inattendu et qui d'un coup bouleverse toutes les cartes.
Les images remplacent les projets. Tout parait possible puisque le discours repose sur la preuve par le neuf. C'est très difficile de contrecarrer de tels candidats. Ils ne disparaissent souvent que par leurs fautes. Mais en l'absence de faute majeure, souvent ils révolutionnent la campagne. Le dernier en date : Bill Clinton. Même parcours.