Mitt Romney ou l'autre visage du Parti Républicain
Il y a toujours des moments où les figures de l'autre Parti Républicain peinent à soutenir les réactions de Donald Trump tant elles sont à l'opposé de leurs culture et de leurs valeurs. Ce fut le cas cette semaine pour Mitt Romney. Une fois de plus.
Historiquement, le Parti Républicain a eu trois profils de leaders. Le militaire au lendemain de la seconde guerre mondiale. Le libéral ou les années Reagan. Ces deux profils historiques ont d'ailleurs constitué les "deux pieds" du Parti Républicain du début des années 2 000. Le troisième profil c'est le "bon gars". Le "copain du coin de la rue" qui n'est ni un leader militaire ni un doctrinaire libéral mais le bon sens populaire. Capable d'erreurs considérables sur des faits historiques mais animé par la volonté de bien faire, de gérer le pays avec des repères simples. L'incarnation : GW Bush.
Au début des années 2 000, ces trois profils ont leurs figures. McCain pour la "légende militaire". Romney pour l'intellectuel libéral qui a réussi dans l'économie. Paul Ryan était un modèle très élaboré comme théoricien du libéralisme. John Boehner était le "brave gars". Le "copain".
Tous ces profils ont été balayés par Donald Trump : l'anti-système. Et depuis ce séisme, tout a changé. Et l'ordre ancien ne retrouve plus sa place. Quelques réactions ponctuelles comme celle de Mitt Romney cette semaine. Cet autre visage du Parti républicain reprendra-t-il le pouvoir face à un Donald Trump ? Impossible à dire. Pour reprendre le pouvoir encore faudrait-il se lancer dans la bataille. Or pour le moment, ce sont les abandons face à Trump qui dominent. Très largement.