Peter Thiel et le nouveau pouvoir des bases de données
Dès 2016 et probablement à une toute autre échelle encore en 2020, le marketing électoral est en train de changer de dimension. L'enjeu essentiel réside désormais dans l'étude des bases de données que constituent les réseaux sociaux.
C'est le tournant décisif. Chaque réseau social (Twitter, Facebook, Instagram ...) fonctionne sur deux pieds : 1) les informations données par l'émetteur. 2) Le résumé de ces informations par des tags, les mots référents. Les tags sont les marqueurs des centres d'intérêts. Le candidat qui se dote du logiciel permettant de :
- balayer les abonnés à une réseau social,
- de traiter les profils,
- d'identifier les segments répondant aux mêmes centres d'intérêts,
- et étape ultime de s'agréger des influenceurs efficaces,
a totalement changé la portée de sa communication.
En 2016, Peter Thiel, Palantir ont probablement été au centre d'une fantastique machine très professionnelle.
Par rapport à 2020, ce dispositif a probablement été une seule "mise en bouche", un "hors d'oeuvre" par rapport à 2020. Surtout dans un pays où les achats publicitaires ne sont limités ni dans la durée ni dans les montants. Avec de tels moyens, Donald Trump va probablement vivre la première campagne du power des data à ce point. Et il pourrait marquer un tournant global dans les démocraties occidentales. Une vraie disruption, selon le mot préféré de Peter Thiel.