Kennedy version O'Rourke : le rendez-vous manqué
Depuis le milieu des années 60, les Démocrates ont une constante : ils se cherchent le nouveau Kennedy. Beto O'Rourke avait cet espace là. Il l'a totalement gaspillé. Il est aujourd'hui retourné à ses eaux basses des intentions de votes : 2 %.
L'Amérique a toujours aimé David. Face à Goliath soutenu par le parti, elle adore défendre celui qui plus faible jaillit du lot incarner la jeunesse et le souffle nouveau. Beto o'Rourke a beaucoup fait pour incarner le nouveau Kennedy. Il a tout fait pour se rapprocher du style. Mais le style ne suffit pas. Il a manqué de contenu. Son débit ultra rapide dégage une forme de nervosité, de fébrilité qui inquiètent. Et surtout, il a terriblement manqué de préparation pour sa présidentielle. Il ne suffisait pas de faire du copier - coller de sa sénatoriale. Il fallait du contenu neuf, des idées novatrices, donner le visage d'une jeune Amérique entreprenante, prête à se réconcilier. Bref l'opposé de Trump.
Beto le magnifique souhaité par les médias libéraux est devenu le perdant. Un échec terrible dont l'intéressé aura du mal à se relever.
Celui s'est le plus rapproché reste Gary Hart en 1988. Avec son annonce de la "high tech generation" il avait changé la donne avant qu'un scandale privé ne l'emporte.