Quand Bernie Sanders fait d'abord le jeu de ... Joe Biden
La présidentielle américaine 2020 est d'abord la course à la détestation. Les démocrates veulent surtout battre Trump davantage que faire gagner leur parti. Et au sein des Démocrates, la course règne sur les mêmes bases.
Bernie Sanders se maintient alors qu'il est manifestement en 3 ème position. Mais il déteste doublement Elizabeth Warren. D'abord parce qu'elle moissonne sur des terres radicales. Et ensuite parce qu'en 2016, Warren a soutenu Clinton quand Sanders et Clinton était encore au coude à coude et que Sanders pouvait encore espérer gagner. Or le maintien de Sanders fait le jeu de Joe Biden. Chaque remontée de Sanders se fait au détriment de ... Warren.
Chez les modérés, idem. Kamala Harris n'a aucune chance de gagner. Sa campagne est pliée. Elle pourrait apporter 5 à 7 points à Biden pour lui donner un nouveau souffle. Mais elle ne lui pardonne pas le fait d'avoir en début de campagne été présentée par Biden comme une "éventuelle bonne Vice-Présidente". Donc elle se mainient dans une course perdue d'avance.
La primaire devient ainsi l'image de deux phénomènes : l'éclatement de la société donc des candidats et d'abord le jeu de faire perdre plutôt que de chercher à s'associer pour gagner.
Une situation inédite à ce point.